Dans la graisse de bines,
À tâtons dans le noir,
On allume
Au-dessus de l’évier.
Tout est si sombre dehors.
On prépare le café.
Ensuite, lecture des nouvelles
Sur le net.
On a fait le tour.
Un croissant chaud vite mangé
Sur le coin de la table.
L'instant du rasage est arrivé.
Que de vaisselle
Sur le comptoir.
On s’y met.
Ensuite,
Les courses
Du samedi matin.
C’est l’automne.
Pas de gel au sol,
Mais le zéro
Est loin de désespérer.
L’été a perdu
Son statut de souvenir.
Vaut même mieux
Ne pas y penser.
Les montagnes
Se sont départies
De leurs feuillages
Flamboyants.
Ne restent
Que le vert foncé
Des conifères
Et le brun violacé
Des branches dénudées des érables.
On revient
De nos courses.
Les feuilles
Courent sur le sol.
Les nuages se tassent.
Le soleil perce.
Une soupe
Et on file à l’extérieur où il y a à faire.
Nadagami