Que le vide.
Les mots
Refusent
De tomber
Sur la page blanche,
D’imiter les feuilles desséchées
Qui jonchent le sol.
Rien.
Que quelques mots
Venus d’où on ne sait
Et dont on ne sait
Si c’est à cause d’eux
Que tous les autres mots
Se font aussi
Silencieux.
Tantôt,
Sur les flancs de montagne,
Des feuillages
Jaune or,
Les derniers
Encore ballotés
Par le vent
Et qui
Bientôt
Ne seront plus
Que souvenir.
Quant à nos doigts,
Ceux-ci essaient
Depuis tantôt
De créer
Des rimes,
De susciter un élan,
Un mouvement
Afin que se succèdent
Des lignes de mots qui finiraient par nous emporter.
Il y a le souper
À préparer.
Ça s’arrête ici
Pour aujourd’hui.
Nadagami