Comme les feuilles des arbres tombent les mots sur le sol.
Comme les feuilles des arbres tantôt accrochées aux branches tombent les mots sur le sol que râclent les doigts.
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Sont tombées les feuilles sur lesquelles tombent les mots.
Sont tombées les feuilles messagères d'une histoire sur lesquelles tombent aussi les mots eux aussi messagers d'une histoire.
Sont tombées les feuilles messagères d'une histoire sans fin qui débute là où elle se termine sur lesquelles tombent aussi sans fin les mots eux aussi messagers d'une histoire qui débute là où elle se termine.
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Des mots tombent sur les feuilles.
Le vent sans porte s'emporte et les emporte :
Les mots, les feuilles.
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- Et après?
Bin... J'eul sé-ti moué?
- Bin là, cé pas correct.
Parce que?
- Parce que.
Cé pas correct parce que?
- Wou oui! P'is après, cé quoi le problème?
Bin, j'comprends rien de ce que tu dis.
- P'is moué, penses-tu que'j j'comprends de c'que toué tu dis?
Cé pas mon problème.
- Cé c'que j'te dis!
Quoi?
- Moi, que cé pas mon problème et toi, que cé pas le tien.
Eee... 'tends un peu... faut qu'j'y pense... eee... Ouin! cé vrai.
- O.K. P'is, après?
Après?
- Bin la feuille, dans l'arbre, à terre, i'arrive quoi avec?
Ah! la feuille...
- Pas vite le bonhomme.
On verra demain.
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Daniel verret