Juste quelques...
Pour être entraîné,
Emporté,
Pour aussi oublier
Le silence que génère l’absence d’élan
Et le doute qui nous souffle à l’oreille
Qu’on n’a peut-être plus rien à écrire.
Tôt ce matin,
Au-dessus des deux rangs de fraises,
S’élançaient dans un inextricable enchevêtrement de directions
Des hirondelles bicolores qu’on aperçoit si rarement dans la cour.
On aura droit à une journée chaude.
Les portes avant et arrière de la maison sont ouvertes.
Même si assis à l’intérieur
On a l’impression d’être dehors.
On est bien.
Passent les voitures,
Jappent les chiens,
Reculent les camions de livraison,
Jouent du marteau les voisins.
Sous le soleil de l’avant-midi qui passe,
La chaleur déferle
Et se faufile tout en douceur une brise légère.
---
C’est l’été.
On est content.
On tape et quand on ne sent plus capable de poursuivre,
On va travailler dans la cour arrière.
Mais il y a aussi la pandémie dont on ne peut faire abstraction.
On y pense.
On s’informe.
Inquiet? On l'est.
Toute projection dans un futur rapproché est hasardeuse.
Ce n’est probablement qu’à compter de septembre
Qu’on sera le plus en mesure de considérer l’ampleur
Des maux économiques et sociaux que cette pandémie aura occasionnés.
Inquiet? On l'est et franchement, très,
Confronté qu’on est
À tant d’incertitudes.
Mais bon, il ne faut pas oublier la belle journée à laquelle on a droit.
Nadagami
<<<<<>>>>>