Coiffe la ligne de faîte des montagnes
Et repousse en s’élargissant
La noirceur de la nuit.
La pluie, le vent et la chaleur
Se sont évanouis au cours de la soirée d’hier.
Alors que l’aurore repousse la nuit,
Les toitures et les pelouses dévoilent leur blancheur frimassée.
Le soleil s'est finalement élevé au-dessus des montagnes.
Le ciel est d’un bleu pastel pur.
Il y a absence complète de vent.
La lumière du jour est éblouissante.
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Faut que j’embraye.
L’après-midi est avancé.
Il y a tant à faire et
Peu de temps ai-je pour les mots.
Alors, j’embraye.
Hum!
Chuis djamé.
C’est toujours ce qui arrive lorsque je veux aller trop vite.
De toute façon, la spontanéité me fait peur
Parce qu’après,
Une fois garroché ce que j’avais à taper,
Je me dis que j'aurais dû y aller autrement.
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Il vente.
Au cours des derniers jours, les feuillus sont devenus des branchus.
Les mélèzes perdent leurs aiguilles.
Les ombres sont longues.
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Déjà la fin de l’après-midi et
Le soleil qui s’empresse de déguerpir.
Tantôt, bientôt la noirceur
Qui ramène sa pesanteur.
On entend le vent gronder.
Du sud qu’il est.
Et quand il gronde,
Le lendemain on a droit à du méchant temps.
nadagami