De mots tapés effacés,
De souvenirs,
De mélancolie,
De tout et de rien,
En somme,
De n’importe quoi.
En même temps,
Un vide,
Celui des mots
À écrire,
De cette nécessité
D’écrire
Qui,
Toutefois,
Ne nourrit pas
Et qui nous oblige
À nous redemander
Si,
En fait,
Ce besoin
D’écrire
N’est pas que
Supposé.
Sauf
Que pour combler
Ce vide,
Cet état
De déprime,
De vague à l’âme,
Il faut écrire.
Il n’y a pas
D’autre façon.
En plus,
Ce matin,
Sans arrêt
On efface,
Sans arrêt
On recommence
Et de s’éterniser
L’attente
De la satisfaction
Née
À la suite
D’au moins
Une ligne écrite.
Faque,
Parfois,
Et même souvent,
On s’le d’mande :
Écrire,
Ç’t’un caprice
Ou bedon
Une absolue
Nécessité?
Mais
J’f’rais
Quoi
Si j’arrêtais d’écrire?
Nadagami