Qui nous rattachait à ce lieu
Et aux gens qui s’y donnaient rendez-vous.
Il y avait aussi le temps,
Assoiffé de renouveau,
Qui exigeait de notre part
De pouvoir s’écouler
En un autre lieu que celui où le déchirement a été ressenti.
On est donc parti.
Il nous fallait tout reprendre à zéro.
La vie est complexe et intelligemment structurée.
Mais elle est aussi très dure.
Pourquoi ces mots ce matin?
Parce que ce sont eux, les mots, qui mènent.
Il y a toutefois
Que ces mots m’appartiennent.
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Il fait froid :
On chiale, on s’encabane et on chauffe.
Il fait chaud :
On chiale, on s’encabane et on climatise.
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Il fait, une fois de plus, très beau ce matin.
Les ombres, longues, s’étirent sur le sol
Où alternent et se mêlent
Les différentes teintes de vert et de gris.
Le village est encore porteur
De la douceur du silence de la nuit.
Par les portes et fenêtres restées ouvertes,
Se glissent dans la maison le bruit en fuite du passage des autos.
La journée s’annonce agréable.
Il nous faut tondre.
C’est jour de coiffure de la cour arrière.
Comme elle sera belle tantôt.
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Voilà,
C’est terminé :
Pelouse tondue
Et bordures découpées.
Il fait encore très beau.
Les motos sont nombreuses.
Pour la plupart,
Elles ne font que passer.
On retourne dehors.
Il fait trop beau.
Tantôt le souper.
Après?
Il faudra arroser.
C’est du travail que d’entretenir une cour.
Mais bon,
On aime bien.
Nadagami
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