Journée de pluie

​Des mots
Qui rêvent de lumière,
Qui illuminent nos rêves.
Des mots
 
Venus d’ailleurs, de partout,
Qui ont abouti, débarqué ici.
Des mots
Porteurs d’une histoire
 
Et qui procurent une identité à ceux, celles qui en usent.
Des mots
Aux multiples origines,
Mais dont l’usage ne les rattache qu’à une seule langue.
 
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Devant, un mur.
Invisible.
Un mur à escalader,
Un obstacle à franchir.
 
Dehors, le printemps.
En dedans, en nous, encore l’hiver.
Où sont les mots?
Avoir si peur de dire.
 
Temps gris.
Les mots sont repoussés si loin, trop loin.
Qu’avons-nous à dire de si stupéfiant
Pour être paralysé par autant d’hésitations?
 
D’un autre côté toutefois,
Dans quelle mesure avons-nous envie de nous exposer devant vous?
Il s’agit de taper pour mieux le savoir.
Sauf que taper laisse des traces de ce nous devant vous.
 
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Un jour, on se surprend à observer le ciel.
Un jour, on se surprend à aimer la lourdeur de la vie.
Un jour, on se surprend à s’interroger sur le sens de la vie.
En somme, un jour on se surprend à être comme tout le monde est.
 
Hier, face à l’évier de la cuisine,
Tandis que la lumière du soleil pénétrait par la fenêtre au-dessus,
On se remémorait une phrase déjà entendue par le passé :
Tout a été dit, seule notre façon à nous ne l’a pas encore été.
 
 
nadagami