Et on s’en émeut
En dépit de notre aveu
Que sans pluie la vie ne se peut.
Il mouille,
Avec les mots, on se débrouille.
Mais il arrive qu’ils nous donnent la trouille.
Pour oublier, on scribouille.
Sommets montagneux sous les nuages.
La pluie décourage
Bien qu’on refuse de s’inventer d’autres paysages.
Pour l’oublier, voilà que la pluie devient présage.
Temps humide.
Notre volonté se fait timide.
Mais de notre logique on s’évide
Pour qu’ensuite notre imaginaire remplace le vide.
Sol mouillé,
Imagination rouillée,
Portes déverrouillées,
Bottes bientôt souillées.
Grisaille du temps.
Malgré tout, on se détend.
La pluie, ce contretemps,
Dont le manque l’est tout autant.
Temps écho.
Pas de bécot.
Nul besoin d’un tricot.
Que se taise notre coco.
Brise légère.
Rejet des pensées délétères.
L’été, si peu on désespère :
La lumière et la chaleur regénèrent.
Ciel ennuagé.
Tout à coup dans le ciel en partie dégagé,
La lumière de l’astre du jour s’est engagée
Et la chaleur, presque accablante, de se propager.
Nadagami