Droit devant,
Un couple de bernaches
Au milieu d’un champ
Recouvert d’une mince couche de neige
Et au travers de laquelle
Percent les bouts de tige jaunis
Des herbes fauchées en fin d’été.
Là-bas,
Au loin,
Au-dessus de la ligne de faîte
Que dessinent les Trois Soeurs,
Réussit à traverser le voile nuageux
Qui ne cesse d’échapper ses eaux
La lumière
Du jour levant.
Là-bas,
Sous la voute céleste
Où se termine la route qui pointe
Depuis les Pointes vers l’est,
Naît
Le beau,
Disparaissent
Les maux,
S’écoulent
Les eaux,
Y reviennent nombreux
Les oiseaux.
Là-bas,
Coule une rivière
À trois sources
Venues des montagnes
Qui,
Plus bas et telle une couleuvre,
Se faufile à travers les terres
Qui la bordent et sur lesquelles parfois elle déborde.
Là-bas,
Le matin le soir,
Le soleil se lève se couche
Depuis quand on ne sait trop exactement
Mais qui a vu,
Il y a de cela un bon bout de temps,
La glace
Sous laquelle dormaient dans la noirceur les terres des Pointes.
nadagami