Du plafond
Bas et gris
Qui surplombe
Montagnes, champs, forêt et villages,
Des myriades de points blancs.
Partout,
Se déplaçant à vitesse égale
Tout en picotant l’espace aérien
D’une innombrable multitude
D’éclats de givre,
La neige,
Que l’on fixe du regard,
Tombe.
Légèretés explosées et filantes de froid
Venues
D’en haut qui,
Aujourd’hui tout en douceur
Mais demain pouvant
Engendrer la peur,
Tombent
Pour ensuite
S’accumuler au sol,
Là où l’on finit
Par constater,
Au contraire
De l’eau de pluie
Qui fuit,
La formation
D’une couche de neige.
Tombent
Les particules
D’eau gelée
Et dont les dessus
De branche des arbres dénudés
Se coiffent.
Tombe la neige froide sous laquelle,
Lorsque accumulée,
Se repose la terre
Au cours du dernier été trop longtemps assoiffée.
nadagami