Une syllabe.
Un mot.
Enfin, une majuscule.
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Qu’achèvent ces nuits au cours desquelles le sommeil s’en va,
Au cours desquelles le passé revient et
Au cours desquelles le présent vacille.
Eau, cours dès qu’elles, ces paroles, s’adressent à moi.
Que de nuits à se demander pourquoi
Le vent souffle même si ne souffle pas le vent.
Qu’ai-je donc de si important à dire?
Eau invisible qui se transforme en mots écrits.
- ==-== -
Au loin et qui, entouré de vide, brille,
Scintille,
Attire mon attention :
Le mot mot.
Ensuite, une musique,
Des paroles qui, aviaires, se posent sur le fil de la pensée.
Une mélodie s’échappe des fissures d’un mur imaginé
Pour que la terre du livre se délivre du secret immatériel de la terre.
Toutes ces nuits à ne pas dormir, à ne pas rêver,
Toutes ces nuits au cours si terrifiant,
Au cours si désolant après lesquelles l'eau court si
Les paroles écrites remontent à la source des cris.
Que de nuits à revoir la noirceur du jour,
Que de nuits à se demander si tout est correct,
Que de nuits à s’extirper de cette terre dans laquelle on est enfoui
Parce que toujours, tout le temps le risque d’être enseveli est.
- ==-== -
Suis-je mot?
Je suis mot?
Mot, je suis?
Le mot derrière lequel je me cache pour suivre qui je suis, mais
Que je suivrai
Tant que je pourrai
Car de le suivre
M’obligera à m’éloigner sans retour possible de la rive de mon passé.
nadagami