De la neige au jour du i.
Parfois il m'arrive de ne pas arriver,
D'être là sans y être.
Aujourd'hui
Tombera la neige, blanche,
Sur ma tête
Alors que je marcherai sous les flocons qui rassemblés deviennent chute.
Au jour du i,
Je me fais tout petit,
Sans émettre de cri
Car je les écris.
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Chute de mots qui rassemblés deviennent texte dont les racines
Plongent dans les vicissitudes empilées d'une banale existence.
Demain,
Qui se souviendra de qui?
Le vent, invisible, toujours souffle.
La géante recule.
Le vent se déchaîne.
La géante bascule.
Chute de mots
Pour contrer le mal.
Le vent se calme.
La géante sur le sol rampe.
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Je suis du côté des ombres.
Une odeur nauséabonde flotte.
Sur le sol, étendue devant moi,
La géante.
Elle respire.
Je reconnais les lieux.
En y repensant,
Je me vois dessinant les lettres de l'alphabet.
Daniel verret