Un jour, peut-être un mardi, les employés municipaux de creuser et ensuite de remblayer ici et là des trous : des clefs d'eau sont à changer. Le lendemain, une partie de balle donnée se déroule au terrain de balle. Oh! on entend des cris d'enfants venant du parc municipal... les jeux d'eau sont en opération. Une voiture de police passe, la seule de la journée. Tiens, des quads qui maintenant filent sur la rue Principale. Dans les champs, on fauche.
Ce qui au début pouvait paraître d'une affligeante banalité devient avec le temps une affaire digne d'intérêt. Pour les nouveaux résidants, avec le temps et à leur insu, la simplicité des gestes, des rencontres, des activités, des imprévus se révèle une source d'information qui facilite l'intégration. Tout témoigne des allées et venues, des cachotteries, des rencontres impromptues, des amitiés, des chicanes, des amourettes du village. Et c'est joué en toute simplicité par du vrai monde.
De la ville, on reçoit pour ensuite vendre des journaux et magazines afin de connaître dans les moindres détails la simplicité du quotidien des vedettes du petit écran. À la campagne, le petit écran, c'est la rue, l'épicerie, le garage, le salon de coiffure, la cabane à sucre, les funérailles, la glacerie, le trottoir, la patinoire municipale, le cimetière, le terrain de balle.
Ici, la simplicité fait de nous tous des vedettes en direct du petit écran dans un décor empreint de quotidien.
Daniel Verret