Et le printemps de se retrouver sur la touche.
Vingt centimètres qu’il est supposé tomber.
Après, c’est le moral qui risque de succomber.
Bin non! Comme toujours on réussira bien
Par passer au travers car le beau temps s’en vient.
C’est juste qu’on hâte que la froideur blanche
Cesse et que soit libérée la chaleur qui se retranche.
En fait, c’est cela qui affecte notre moral,
Que la température s’entête à être hivernale,
Alors que déjà nous emporte l’esprit printanier
Et notre hâte de réutiliser nos outils de jardinier.
Il n’empêche toutefois que le vent tôt ce matin,
Qui se lamentait et menaçait tel un mutin,
S’est finalement tu alors que l’avant-midi commençait
Malgré le temps exécrable qu’hier on annonçait.
Passe donc le temps qui de lui-même s’octroie
Le pouvoir d’alimenter notre désarroi.
Et au même instant, la fine neige de filer vers le sol
Et de constater que la tempête ne prendra pas son envol.
Sauf que tempête ou pas, le temps de s’écouler
Et la réalité saisonnière d’être bientôt chamboulée,
Mais indifférent au temps dont on fait le décompte,
Le froid persiste alors que c’est le contraire qu’on escompte.
On pense au temps et de nous entraîner les mots tapés
Qui tombent sur la feuille tels des flocons échappés
D’une masse brumeuse, basse et omniprésente
Qu’on souhaite dissoute mais qui aussi nous alimente.
Sauf qu’on ne pourra empêcher cette dernière bordée
Au cours de laquelle des nuages les flocons auront débordé,
Pour ensuite recouvrir le sol de leur froide blancheur
Même si bientôt disparaîtra la neige à l’image de la noirceur.
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On continue donc malgré tout de progresser, de parcourir
La route qui nous mène d’un lieu dont on n’a pas souvenir
Vers un autre lieu où un jour on finira par s’installer,
Bien que cette route ne nous mène pas toujours où on veut aller.
nadagami