On nous repousse.
Dehors,
Le froid hivernal s’accroche.
Mais on y peut quoi?
Le froid,
Vif,
Profite des rafales.
Hein!
Mais comment se fait-il qu’il soit là, lui?
Je passe devant, il a la tête baissée vers l’avant.
Je file en espérant qu’il ne m’ait pas vu.
Face à l’écran,
Les doigts au-dessus des touches,
Je suis ailleurs,
Tantôt à l’épicerie,
Tantôt à la pharmacie,
Juste avant,
En voiture sur la route,
Et de me retrouver face à l’écran.
Ah non!
Partout, il me suit.
Nos regards se croisent,
Sauf que chaque fois il détourne les yeux.
Ciel dégagé,
Bleu,
Qui échappe une lumière
Qui déborde dans la maison.
C’est juste que je ne sais plus
Qui je suis,
Mais que je le suis,
Celui qui ne sait plus qui il est.
Tantôt,
On ira marcher.
Là,
Ce sont mes doigts qui se paient une balade.
Sans doute le croiserai-je à nouveau,
Celui qui était là, tantôt,
Tout juste à côté de moi
Et qui me fuyait du regard.
Il est vrai que moi aussi j’ai fait comme si je ne l’avais pas vu.
Il y a toutefois que nos regards se sont trop souvent croisés.
On n’a pas le choix de s’aimer,
Même si on se trouve laid.
Nadagami