L'aval l'avale

​Au réveil, une envie dominante et pressante de comparaison
De deux photos de la maison prises à peu près à la même heure mais, Séparées l'une de l'autre par le temps écoulé
Au cours des deux derniers mois.

_ - _
| p o q |
-

-
​| b o d |
¯ - ¯

À la campagne, les saisons nous rentrent dedans.
En ville, là aussi il y a les saisons.
Mais au royaume de l'asphalte,
C'est plutôt du genre :

1) Les feuilles sont tombées;
2) Tiens! il a neigé;
3) Les journées rallongent;
4) Faut couper le gazon.

En ville,
Le fond imagier suggère presque partout l'intervention humaine.
Toujours en ville,
Les angles droits sont omniprésents.

​_ - _
| p o q |
-

​-
​| b o d |
¯ - ¯

Loin de la ville,
Loin des coins de rue,
Près des montagnes,
Le paysage offre des perspectives sauvages :

Comme le sont les montagnes, les monts, les vallées;
Comme l'est la couleur des feuillages l'automne;
Comme le sont les animaux de la forêt traversant les routes;
Comme l'est la glissade ininterrompue des nuages.

Ici,
En amont,
L'homme, petit, aspergé par tout ce qui l'entoure.
  Reçoit l'aval des saisons qui l'avalent.



​Daniel verret