Le bateau qui revire de bord

​Au-dessus de l’étendue enneigée,
Les branches dénudées
Pointent
En direction du ciel ennuagé d’un seul gris.
 
Dehors,
Le froid
Y est
Doux.
 
Lorsqu’on est sortis ce matin,
Partout égale
On a découvert
La couche de neige tombée au cours de la nuit.
 
On a pelleté
Sans empressement,
Mais
Sans jamais s’arrêter.
 
On était vraiment bien.
Dans le chemin
Pendant qu’on pelletait,
Des autos qui montaient,
 
Des autos qui descendaient.
Après avoir pelleté,
On s’est rendus à pied
Dans le bas du village.
 
Dans le chemin,
Comme alors qu’on pelletait,
Des autos, un méchant paquet,
Qui continuaient de monter et de descendre.
 
Mais alors qu’on marchait,
Il fallait se méfier.
Le trottoir n’est pas dégagé durant l’hiver.
Et la rue Principale,
 
Ici dans le village,
C’est une route.
Faque plus souvent qu’autrement,
Les gens négligent le fait qu’ils roulent sur une rue Principale.
 
Tout cela sans oublier aussi que pour d’aucuns :
Tout d’abord, il y a Dieu;
Ensuite, il y a eux;
Et enfin, il y a leur char.
 
Mais bon, c’est comme ça.
Toujours est-il qu’une fois atteint le rang Ville-Marie,
Bin on a reviré de bord,
Comme un bateau qui revire de bord.
 
 
Nadagami