La chaude et splendide journée qui achève,
Sous un ciel coloré et délivré de toute trace nuageuse,
S’éteint en douceur.
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Après le souper,
On s’est aligné pour remonter la Rue
Jusqu’au boutte du trottoir.
De là débute Saint-Joseph.
Du moins, c’est ce que j’ai compris :
Quand tu restes dans Saint-Joseph,
Tu habites à la sortie du village
Le long de la grande côte qui mène à Saint-Nazaire.
Faque c’était notre objectif : le bas de Saint-Joseph.
Pendant qu’on marchait,
Quelques rares voitures ont traversé le village plutôt tranquille.
On n’était pas pressé,
Au contraire du ruisseau des Grandes-Amours
En pleine crue printanière :
Le cours d’eau charrie
Une eau torrentielle,
Bruyante et froide
Venue des flancs de montagne
Encore enneigés.
Une fois traversé le pont qui enjambe le ruisseau,
Il ne nous en restait pas long à marcher
Pour atteindre le boutte du trottoir.
Rendu là, on a eurviré de bord
Pour s’en revenir
Mais sans presser davantage le pas.
Quant au village,
Il était étonnamment silencieux,
Comme si déjà endormi.
On s'expliquait mal
De voir si peu de gens dans le chemin.
La télé peut-être...
Mais bon, on a continué notre chemin.
Puis soudain, un chant d’oiseau a attiré notre attention.
Au bout d’un terrain privé,
Sur la branche
La plus élevée d’une épinette,
Un moqueur roux
Y allait d’une sérénade endiablée.
On s’est arrêté pour mieux l’écouter.
L'imitateur hors pair de chants d'oiseau
Est donc de retour parmi nous,
Tout comme le chardonneret jaune
Qu’on a aperçu dans la cour arrière
Un peu avant le souper.
Il ne manque plus que le moqueur chat.
Et on est revenu à la maison.
Vraiment pas grand monde dans le chemin.
Pourtant, il fait si beau.
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Tranquillement,
La nuit repousse la clarté restante du jour.
J’aime bien le printemps :
Commencent tôt les journées et tard elles se terminent.
nadagami