De fulgurantes percées de soleil
Sous un ciel
Enfin bleu
Alors que tout entier je me livre
À ces étendues blanchies de givre
Face auxquelles pour survivre
Seule la quête du beau délivre.
Devant,
Un soleil
Étincelant et presque trop brillant
Glisse
Au-dessus
De la ligne
De faîte
Des montagnes
Et chapeauté est l’astre
D’un nuage
Semblable à un toupet
Que l’élan du jour levant pousse vers l’arrière.
Et de rouler
Sur ce chemin
Qui va vers l’est,
Sur ce chemin dont l’existence m’intrigue.
Mais j’ignore pourquoi,
Lorsque je roule sur le chemin dit Taché,
Je ressens la nécessité
De m’imprégner de son tracé.
Construire une route au milieu de nulle part,
Pour ensuite y défricher les terres recouvertes d’arbres,
Moi et mes petits bras,
Comment les premiers à fouler le sol des hauts ont-ils fait?
Petites maisons,
Grosses familles,
Ils étaient pauvres.
D’aucuns par contre depuis ont prospéré.
Face à cet exploit, grands ouverts sont mes yeux.
Que nous délivrent de nos craintes nos aïeux.
Nos rêves n’ont rien d’odieux
Et autant le mien qui tend à se concrétiser en ces lieux.
Tout en haut,
Où ce matin il fait beau
Sur le bord du chemin des hauts,
Je pave la route qui conduit à mon pays de mots.
nadagami