Le choix du non-choix

​Des lettres
Devenues
Les mots
D’une lettre.
 
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Étranges sont les mots
Qui,
À l’image de tout ce qui est,
Ont,
 
Pour chacun d’entre eux,
Une histoire,
Une ascendance,
Une explication de leur existence.
 
Dehors,
La pluie,
Le vent
Et le printemps gris pluie introspectif ce matin.
 
Dans les champs,
Sous les arbres effeuillés,
En bordure des routes
Fond la neige accumulée en bancs.
 
Quoi dire?
Quoi penser?
Quoi écrire,
Quoi taper?
 
Sont enfoncées des touches
Et les mots de naître.
Ne pas comprendre pourquoi il en est ainsi
Tout en comprenant qu’ainsi il doit en être.
 
Je tape.
Parce que c’est comme ça.
Fatalisme.
On est ce qu’on est.
 
Passent les jours,
Passent les mots.
Je tape enfin.
Comme si j’avais le choix.
 
On a toujours le choix?
On n’a pas le choix.
Comme si l’érable avait choisi d’être un érable!
Non mais tsé!
 
Naissent les mots
Venus d’une autre réalité.
Taper des mots,
C’est ma réalité venue d’où je ne sais.
 
 
nadagami