Après deux jours de tempête,
Le vent qui refuse d’abdiquer
Et un froid digne de janvier qui débarque.
Ce matin on est sorti.
Évidemment qu’on a pelleté.
Tourbillonnait et tourbillonne encore la neige
Emportée qu’elle est par les incessantes bourrasques.
On entend
Le vent sifflé.
Le soleil
N’est que lumière.
Plusieurs vitres intérieures
Des châssis extérieurs
Sont presque en entier
Recouvertes de givre.
Les bancs de neige
Ont encore
Gagné
En hauteur.
Est en partie disparue,
Derrière le monticule de neige
Qui borde la rue,
La maison de nos voisins d’en face
Depuis quelque temps,
On se surprend,
Plus d’une fois par jour
Et tandis qu’on s’adonne à une activité quelconque,
À compter le nombre de jours restants
Du mois en cours.
On entre dans le dernier droit, le plus difficile,
De l’hiver,
« Au moins, s’il ne ventait pas aujourd’hui »
Qu’on se dit pour s’encourager.
Mais sous le ciel sans nuages, il poudre.
Et pour qu’il y ait poudrerie, il doit venter.
Quant à la durée du jour, elle gagne en longueur.
Sous le pare-soleil de la maison à l’ouest de la nôtre,
Est depuis peu visible le soleil qui bientôt disparaîtra
Derrière la ligne de faîte d’une toiture de maison.
nadagami