Il en fut autrement.
Ce matin,
On s’y remet.
Parce que,
Hier,
À cause du froid,
Des problèmes ont surgi.
Faque les mots,
Toujours hier,
On les a mis de côté,
Oubliés.
Ce matin,
Dehors,
Encore l’hiver,
Encore le froid.
Au-dessus des sommets montagneux,
Une mince, longue et évanescente
Bande nuageuse d’un rose timide,
Immobile,
Que réduit finalement à rien
La lumière du jour levant
Qui disperse dans toutes les directions
Son épanchement lumineux.
Le jour se lève.
Le froid,
Grave,
Domine.
Dehors, on aperçoit
Les arbres aux branches immobiles,
La neige à la blancheur immobile,
Le vent immobile,
Le temps
Qui exige pour être regardé que l’on soit immobile,
Alors qu’en même temps,
Tout n’est qu’élan transformateur de la lumière du jour levant.
Hier,
Ce fut autrement pour les doigts qui tapent,
Mais pas pour les arbres,
Ni pour la neige,
Ni non plus pour les champs enneigés
Que je n’ai pas vus.
Hier fut autrement parce qu’hier,
Les yeux grands ouverts,
Je ne voyais
Que le froid,
Vous savez,
Le froid qui fait des siennes.
Le jour se lève.
Renaissent les couleurs
Bien que déjà se décolore
Le ciel.
nadagami