Arrosage,
Sarclage :
En somme, jardinage.
Écrire,
C’est pareil.
Sauf que là,
On dirait
Que j’ai trop retourné la terre,
Que je suis en manque d’inspiration...
Mais non!
C’est parce que l’écrivage,
Au contraire
Du jardinage,
Ne nourrit pas
Peu importe le temps consacré
Au tapage des mots.
Et en plus,
Lorsqu’on découvre à quel point
Nos mots sont si peu lus,
Bin là!
Ça ne va pas et pas pantoute!
J’écris
Parce que je ressens le besoin d’écrire.
Sauf que c’est,
Oui! Oui!
Que c’est beaucoup, beaucoup de temps
Sans que ne suivent les émoluments.
Cependant, l’absence de rémunération peut être compensée
Par le plaisir de se savoir au moins lu.
Triste constat toutefois
Puisque je ne le suis que très peu.
Ça m’a donné un coup de le découvrir.
D’un autre côté,
Ça change quoi?
Présentement, je lis ce que je tape.
- 000 000 -
J’ai fini de sarcler le jardin,
Et de me faire piquer
Même si les petites mouches noires
Sont nettement moins achalantes car moins nombreuses.
Tant mieux!
En passant,
Les merles d’Amérique
Ont repris le contrôle de la cour arrière.
Au cours des deux derniers étés,
Le moqueur chat,
Aidé du moqueur roux,
Était parvenu à y imposer sa loi.
Pas cette année même si on voit toujours le moqueur chat
Se déplacer d’un arbre à l’autre.
Par ailleurs,
Ce matin j’ai pu photographier
Un bruant chanteur,
L’oiseau qui sans arrêt émet un piiit! qui m’énarve,
Comme en énarve d’aucune le viréo mélodieux
Caché quelque part comme c’est son habitude
Dans les branches feuillées des arbres.
Je répète que j’ai fini de sarcler le jardin
Et aussi que je me sens bizarre depuis quelques jours.
J’écris
Depuis un sapré bon bout de temps.
De ne pas être payé, ça peut passer.
De ne pas être lu ou de n’à peu près pas l’être,
Le motton dans la gorge ne passe pas.
nadagami