Du jour fuit.
Les nuits
Gagnent en longueur.
Le soleil
Tarde.
L’été se sauve,
L’automne accourt.
Sauf qu’il y a
Toujours à faire
Sans pour autant défaire
Ce qui n’est plus à refaire.
Moins lève-tôt qu’en juin,
Le soleil de septembre
Continue malgré tout
De chasser la nuit,
De ramener la lumière,
De colorer le jour,
De se libérer du néant le matin
Et d’y replonger le soir venu.
Sauf qu’il le fait,
Le refait
Et même le défait
Pour parfaire ce qui était pourtant parfait.
La journée avance.
Le soleil s’élève.
Les ombres persistent.
Le vent n’est que brise.
Sous un ciel bleu,
Entouré d’arbres encore feuillus,
Barouettée après barouettée,
Le soleil me projette en mouvance foncée sur le sol.
Quelques petits nuages lambineux
Glissent sur la cime des montagnes.
Il fait beau aujourd’hui.
Et la chaleur torride de l’été s’en est allée.
Sauf qu’il faudra faire,
Refaire,
Ensuite défaire,
Pour finalement parfaire
Ce qu’on croyait être parfait,
Mais qu’on a défait,
Par la suite refait,
Alors que tout se déroule, évidemment, à l’imparfait.
nadagami