Le soleil plonge.
L’été achève.
La durée du jour plonge.
Sur la table,
Une assiette de coudes;
À la droite de cette platée de nouilles,
Une fourchette;
Au-dessus de la table,
Les fluorescents déjà allumés;
Les vitres de la cuisine
Réfléchissent l’intérieur de la pièce.
Il a fait encore très beau aujourd’hui :
Sous un ciel sans nuages,
Le vent s’est abstenu
Et la température était très agréable.
Mon souper achève,
Ma main droite armée d’une fourchette plonge;
L’heure du souper achève,
Dans l’eau la vaisselle je plonge.
Toute la journée les cultivateurs se sont activés
Dans les champs.
On y fauchait, fanait
Et pressait en balles rondes.
On a des problèmes d’ordi.
On sacre un peu.
Pour dire vrai, par moments, beaucoup.
Mais bon, on parvient tout de même à conserver notre calme.
Ici, dans la cour arrière,
Les prunes du prunier
Lourdement chargé de fruits
Ne sont pas encore assez mûres.
Par ailleurs, c’est à la fois remarquable et intrigant,
Les branches des cerisiers à grappes
Ploient encore en cette mi-septembre sous le poids
De lourdes grappes de fruits presque trop mûrs.
Cette page achève,
Mais pour y parvenir, il a bien fallu que je plonge;
D’un autre côté toutefois il importe peu que j’achève
Puisque tous les jours je plonge.
nadagami