Pour d'aucuns toutefois, un gîte touristique est avant tout un lieu où on se rend en vue d'y vivre une expérience unique et mémorable, ensuite pour y passer une nuit autant que faire se peut dans un décor enchanteur et féérique, avec enfin l'idée d'être confronté à un environnement où l'insolite côtoie à chaque instant le merveilleux.
À La maison de Daniel, il importe avant toute chose qu'on y dorme bien.
La maison de Daniel, c'est un pied-à-terre où des gens s'arrêtent pour tout d'abord y dormir, ensuite pour y manger le lendemain matin. Oui, c'est un pied-à-terre mais aussi, un lieu d'ancrage pour qui veut prolonger un séjour. Parce qu'il y a tout autour à découvrir.
Comme tous les gîtes, comme toutes les maisons d'ailleurs, La maison de Daniel a une histoire. Oui, c'est une vieille maison, sans doute l'une des plus vieilles du village qui n'a toutefois, le village, à peine qu'un peu plus de 150 ans. Oui, on est plongé dans une autre époque quand on pénètre dans la maison. Mais c'est la maison qui est comme ça, c'est la maison qui parle, c'est la maison qui porte les marques de son histoire.
De télé à écran géant, il n'y a pas. De foyer, il n'y a pas. De spa, il n'y a pas. De yourte, il n'y a pas.
La maison de Daniel, ce sont, en particulier à l'étage, des moulures, des portes, des murs, des planchers, des plafonds en bois. La maison de Daniel, c'est une maison qui craque. La maison de Daniel, c'est un luminaire par chambre, comme dans le temps. La maison de Daniel, c'est une maison parmi d'autres maisons d'un village, d'un petit village fort peu connu, mais d'un petit village qui mérite d'être mieux connu et en particulier, l'univers paysager dans lequel le village baigne.
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La maison de Daniel c'est aussi l'histoire d'un gars parti de la ville trop surchargée à son goût et qui est venu s'établir à la campagne parce que tout y est plus épuré, plus simple, plus léger.
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Et enfin, un jour, voilà plus de vingt ans, alors que j'étais assis dans une salle d'attente d'un hôpital, pour oublier le temps qui refusait de tourner je tournais machinalement les pages d'un magazine. Puis soudain, comme par magie, il y a eu cet article qui portait sur les gîtes touristiques. J'ai lu l'article. J'ai aimé l'article. J'ai lors de la lecture ressenti le désir de vouloir être le propriétaire d'un gîte. Lorsque j'ai lu l'article, je ne possédais pas encore La maison de Daniel. Par contre, j'ai su en lisant l'article du magazine que j'aimerais bien que des gens viennent coucher dans ma maison et que je leur serve un bon petit-déjeuner le lendemain matin.
Aujourd'hui, je suis propriétaire d'un gîte touristique.
Daniel verret