D’un début de saison
Et regimbades acrimonieuses
De celle qui est repoussée.
Le vent souffle
Et le froid qui ne s’essouffle.
Dans les champs,
Se mêlent les plaques de foin jauni
À celles de neige durcie
Et à travers les espaces cultivés
Coule haute
La de la Fourche.
Comme on aimerait
Que s’installe tout d’un coup
Le printemps chaud
Et qu’il en soit de même
Pour la neige,
Qu’elle disparaisse,
Fonde
En moins de vingt-quatre heures.
Encore ce matin,
Tout près des maisons,
À l’abri dans des bouquets de branches effeuillées,
Des corneilles pointent leur bec face au vent vif et glacial.
Mais ne désespérons pas!
La chaleur printanière ne devrait pas tarder.
Voilà deux jours,
Dans le branchage d’une talle de peupliers faux-trembles,
Des quiscales bronzés revenus depuis peu dans les parages
Y allaient de leurs chants
Stridents, presque menaçants,
Mais aussi tellement particuliers
Et entremêlés qu’ils étaient ces chants
De ceux de carouges à épaulettes,
Dépourvus toutefois de la flamboyance
Des bandes jaunes et rouges qui orneront bientôt leurs ailes.
Et depuis aujourd’hui dans les Pointes
On assiste au retour en grand nombre des merles d’Amérique,
Où grégaires ils sont encore
Mais que divisera bientôt l’instinct de reproduction.
Ainsi donc
Résiste et persiste encore aujourd’hui le froid,
Mais sans parvenir à contrecarrer les plans de retour
De la subodorante gent volatile.
nadagami