Alors que souffle le vent,
Passe le temps
En coups de vent.
S’y mêlent les préludes
À la solitude,
À l’incertitude,
À l’inquiétude.
S’égrène le temps,
Tourne le vent
Et en peu de temps
Mugissent les coupe-vent.
On a écouté,
La maison a craqué,
Des branches sont tombées,
Large l’eau dans la rue a coulé.
Pendant tout ce temps,
À l’abri du vent,
On se disait que le printemps
S’était acoquiné au vent.
On a fait comme si
On était sans souci
Mais on se savait à la merci
Du vent qui y allait à bras raccourcis.
En même temps,
On écoutait le vent
Qui pendant tout ce temps
A hululé si et même trop souvent.
Puis de sa force il a perdu.
Mais comme il a été têtu.
Au souper le lendemain on est rendu
Et voilà qu’il souffle encore le malotru.
Enfin comme le temps
Invisible est le vent
Et aussi comme lui,
De son passage persistent ses traces.
Nadagami