Seulement quelques mots
Venus on ne sait d’où
Et dont on n’essaie pas
De comprendre l’origine
Qui remonte
Au-delà
D’un temps premier
Qui a précédé
Celui qui,
Évidemment,
A succédé à ce temps premier.
Mais bon,
De tout cela
On ne retient rien,
Absolument rien,
Si ce n’est qu’un temps troisième
Est survenu
Alors qu’on ne s’y attendait pas,
Car on était convaincu
Que le temps deuxième serait le dernier
Puisque le temps premier,
Né de l’inexistence
Associée à l’absence de temps,
Suggérait,
Par sa présence
Et par celle du temps deuxième à venir,
L'atteinte d'un équilibre temporel
Puisqu’il ne pouvait y avoir que deux temps,
Celui d’avant,
Celui d’après,
Entre lesquels
On demeurerait coincé
Mais à l’intérieur d’une réalité en tous points contenue.
Sauf que ce n’est pas le cas.
Le temps s’est révélé être
D’un nombre infini de composantes
Et que le second
Qui succédait au premier
Précédait en fait l'avènement d'au moins un troisième espace temporel.
Mais pour éviter qu’on en vienne à s’égarer,
On s’est finalement convaincu
Qu’il n’y avait qu’un temps
Qui se transformait tout le temps.
Ce qui revient à dire
Que tout le temps,
Soit l’entièreté du temps,
Se transforme tout le temps.
Du moins,
C’est ce qu’on en a compris
Et que la seule constante temporelle invariable de tout ce système
Tient de la variabilité constante de l’expression qualitative du temps.
nadagami