Si nombreux,
Qu'emporte le vent,
Qui habillent le vent.
Ils tombent.
Le vent,
Emboucané de paillettes de glace éclatée,
Souffle.
Éclats de blancheur venus d'en haut,
Dont la banalité de la chute dissimule leur omniprésence
Mais qui, en tombant, s'accrochent au vent
Et rendent visible l'invisible éolien.
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Le ciel, gris, crache toujours des flocons.
Les bancs de neige gagnent en hauteur.
La rue Principale est de moins en moins large mais,
Les autos de continuer à rouler vite dans le village.
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Le temps est doux et légèrement venteux.
On en a profité pour dégager la toiture du solarium :
L'escabeau, les pelles à neige, les pelles-traîneaux et enfin
Le grattoir à long manche ont été nécessaires pour faire le travail.
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Mais tandis qu'on était dehors, le temps en a profité pour déguerpir.
Où?
Ché pas trop mais une fois de retour dans la maison,
On a remarqué que toutes les horloges avaient avancé d'une heure.
(o) - o)0(o - (o)
C'est l'hiver.
Partout, la neige.
Oui! la neige qui tombe, tombe et tombe.
Mais où va, où vont, le temps qui s'écoule, les heures qui passent?
Il, le vent, est comme cet autre, le temps.
On ne les voit pas.
Mais on les devine.
Tu vois le flocon qui tombe en zigzaguant?
C'est le vent qui l'emporte.
Tu vois le vieux monsieur qui marche en zigzaguant?
C'est le temps qui l'emporte.
C'est toujours le temps qui l'emporte, qui finit par gagner.
Daniel verret