Qu’entraîne en tous sens
Mais aussi en douceur
La brise matinale d’un hiver hâtif.
Tandis que virevoltent les flocons,
Se dématérialisent
Les paysages montagneux
Des alentours.
Les nuages,
Le sol blanchi
Et la neige tombante
S’entremêlent.
En toile de fond,
Une grisaille translucide
Qui stimule à la fois
L’évanouissement et la résurgence
De la matérialité extérieure
Qui ainsi tend à perdre
Son rôle de support
À la tridimensionnalité.
Quant au village,
Enveloppé
Par un ciel qui sans arrêt s’émiette,
Le voilà qui se coiffe de couches successives de neige.
Et alors qu’on regarde
Tourbillonner la neige,
On se demande si les ramées des érables
Ont déjà réellement été porteuses de feuilles.
Dénudées,
Endormies,
Soumises aux aléas parfois capricieux
Du vent,
Les branches frémissent
Tout en nous rappelant que contrairement à elles,
Dehors,
On ne peut jouer à l’effeuilleur.
Nadagami