Mêlée de lourdeur matinale :
Il est évident qu’on devra pelleter,
La neige refusant de remonter.
Dans le silence donc de la noirceur
Matinale qui s’évapore en douceur,
On constate l’étendue des dégâts
Alors qu’on préférerait être sous les draps.
Mélancolies hivernales
Et notre corps de nous faire mal
Avant même d’avoir empoigné
Celle dont on ne peut s’éloigner,
Car ce sont des coups de pelle
Qu’il faudra donner et habituelle
Activité qu’impose le déblaiement
De la neige tombée précédemment.
En somme, on n’a pas le choix.
On fait donc ce qui nous échoit.
On cherche ainsi à se motiver
Et notre déprime de se désactiver.
Faque chaudement on s’habille,
Sans faire de bisbille.
En même temps, on soupire
Mais tout en sachant qu’il y a pire.
On ouvre enfin la porte,
La baboune qu’on a nous y exhorte.
Ah bin! Il n’en est pas tant tombé.
Et notre chignage qui déjà a succombé.
Dehors, on est vraiment bien.
Notre air maussade défait ses liens.
On agrippe un manche de pelle
Sans penser à pogner les quételles.
Dans l’air, il y a une douceur
Qui génère un état d’apesanteur.
Et bien qu’il nous faille porter des bottes,
On dirait que sur la neige on flotte.
Nadagami