De la noirceur, se sèvre
Alors que s’échappent de mes lèvres
Les mots qu’un silence a teints.
Debout
Depuis peu,
Je ne peux
Que par bout
Transcrire
Les mots
Des maux
À circonscrire.
Je les entends.
Ils me pourchassent.
Pris en chasse,
Je me défends.
Ils tournent autour de moi,
Tel d’abeilles un essaim
Ayant comme dessin
De devenir mon surmoi,
Tous ces mots constitués
Qui longtemps dérivent
Mais qui aussi décrivent
Une fois l’ordre institué
Pour dire par exemple qu’est gris pluie
Le ciel, que suivront les gouttes
Et ensuite, sans aucun doute,
Que sera utile le parapluie.
Mais d’ici là de recommencer
Les mots invisibles à se défaire,
Ensuite à se refaire
Le temps qu'il faudra pour influencer
Sans empressement l’esprit
Toujours quelque peu
Dubitatif et anxieux
Face au mot écrit.
nadagami