Hier soir, Québec, la ville.
Ce matin, de retour à la maison où il y a de la peinture qui m’attend.
Quoi? Ai-je entendu mon nom?
Mais non, c’est impossible
Puisque je suis seul.
Peu de temps redonc pour les mots.
En remontant dans les hauts,
Sur le bord de la route,
Le long des fossets,
À profusion,
Des épervières en ombelle,
Des épilobes à feuilles étroites,
De belles herbes très effilées plus hautes que les fleurs sauvages.
Quoi?
On m’appelle?
Pourtant,
Il n’y a que moi dans la maison.
Sans doute mon imagination.
C’est l’été.
Le temps passe à une vitesse folle.
Tantôt,
J’ai mangé,
Après les avoir cueillies,
Quelques framboises :
Les premières de l’été.
Une famille de merles d’Amérique
Se tient dans les cerisiers de France,
Porteurs d’un nombre impressionnant
De cerises
Qui ressemblent à de petites ampoules rouges
Accrochées au feuillage vert des arbres.
Il vente à peine.
Les feuilles des érables
Pendent mollement.
Il fait vraiment beau.
Les portes avant et arrière
Sont ouvertes.
Les autos vont et viennent sans trop de tapage.
On entend parler les passants.
Les minutes se sauvent...
Encore! Mais qui peut bien m’appeler?
Voyons, nono que je suis!
Ce sont les pinceaux.
nadagami