Le ciel est tout bleu.
Abandonnée à elle-même, la lumière du jour se laisse choir sur le sol
Et l’accompagne la chaleur qui s’immisce enfin.
Surplombe
Le couvert des jeunes et frêles pousses vertes des champs
Le jaune rayonnant
D’immenses talles de fleurs de pissenlit.
Dans la cour arrière,
Blanches, jaunes, violettes et bleues,
Les minuscules fleurs sauvages
Pigmentent de leurs pétales colorés le sol.
Hier,
On a retourné et sarclé la terre des jardins.
Devraient voir le jour en fin de semaine
Les rangs d’oignons et de poireaux.
Les feuillages s’épaississent.
S’ensuit
La reconstitution de la haute clôture d’arbres et d’arbrisseaux
Qui ceinture la cour arrière.
Profitant de l’expansion de la feuillaison des ramées,
Le moqueur chat y trouve refuge
Et y chahute avec tant d’intensité
Qu’il tient à distance de la cour les merles d’Amérique.
Piqué est le sol de fleurs de fraise des champs.
Quant aux arbres fruitiers,
Ce sera sans doute au cours de la fin de semaine
Que commencera le travail de pollinisation.
Pendant ce temps le soleil,
Qui du lever au coucher dessine un arc de cercle
Dont la longueur diffère toujours d’une journée à l’autre,
Chauffe la terre,
Accompagné qu’il est du souffle d’un vent léger,
D’un ciel à la bleuité ostentatoire,
De feuillages à l’opacité croissante.
L’été s’en vient.
nadagami