Par ce qui déjà existe
Mais qui a été enfoui
Dans un racoin de l’ignorance imposée.
Dans les hauts,
Les vitres givrées des voitures en témoignent,
Il a encore gelé
La nuit dernière.
Et de penser une fois de plus
Au chemin Taché
Qui m’a conduit et me conduit
En des lieux de connaissances inattendues.
Chemin sur lequel je roule,
Sans jeter un seul coup d’oeil
Dans le rétroviseur
Bien que je sois contraint de m’intéresser au passé.
Il fait beau.
Le temps est frais.
Tantôt la route
Que j’ai tant envie de parcourir.
Que de surexcitation!
En même temps,
S’élève la clarté du jour
Et avec elle,
Tout comme elle,
De ressentir cet élan vers le haut
Tout en m’égarant
En mon for intérieur.
J’ai envie de nouveau,
Mais d’un nouveau
Né de la reconstruction
D’un passé qu’on dirait inexistant tant il a été occulté.
J’ai grandi dans les bas,
Tout près du fleuve.
C’est vrai qu’il est beau, le fleuve.
Mais les Appalaches aussi le sont.
À mi-chemin entre le fleuve et la frontière,
Il a été décidé voilà environ cent cinquante ans
Qu’un chemin de colonisation serait construit.
Il l’a été en partie.
C’était le chemin Taché,
Qui est devenu la rue Principale dans le village
Et qui n’est que la route 216 par la suite
Jusqu’au prochain village.
Route 216 et rue Principale;
Ou choix d’appellations
Pour mieux rompre le lien
Entre hier et aujourd’hui.
nadagami