Qui gèle.
Le vent.
Qui hulule.
En deçà de zéro,
En deçà de moins dix,
En deçà de moins vingt.
Oui, je sais,
Il y a toujours pire ailleurs.
Il n’empêche toutefois
Qu’on est confrontés
À une journée très froide.
Et ce n’est qu’un début.
Il y a du gros frette qui s’en vient.
Mais bon, c’est comme ça et il faut faire avec.
Faqu’on est sortis et on a bravé le froid.
De toute façon, on n’avait pas vraiment le choix,
Il fallait pelleter.
Dehors donc, un bon vent, soutenu.
Mais à l’abri, le soleil,
Merveilleux, est parvenu à nous réchauffer.
On a souhaité que le vent s’adoucisse. On ne nous a pas écoutés.
Toute la journée il a soufflé très fort
Et même jusque tard dans l’après-midi.
Quand on regardait vers le haut de la Rue,
De la ligne la plus élevée de l’ourlet de gratte qui faisait écran,
On voyait tomber toute légère
La neige jusque-là ballotée au sol par le vent.
Dans un ciel que le vent se chargeait de dégager,
Les nuages, éparpillés, passaient les
Uns après les autres
Sans pour autant atténuer la lumière du jour.
On est retournés dehors en début d’après-midi.
Il faisait encore froid.
Et il fait encore très froid.
La lumière du soleil déjà couché n’est plus que lueur.
La nuit sera froide.
Très.
Il n’y a pas de doute.
C’est l’hiver.
nadagami