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Le temps de la chasse achève et par conséquent, les chasseurs se font plus rares. Et c'est instantané dès que les chasseurs quittent la forêt, les chevreuils réapparaissent ici et là. Depuis lundi (ce lundi qui vient après dimanche), tôt le matin on en aperçoit dans les champs, à l'orée du bois ou encore traversant la route.
Non, je ne suis pas chasseur. Ni non plus végétarien. Me situant plutôt à mi-chemin entre ces deux tendances antinomiques, si demain on m'offre de la viande de chevreuil je l'accepterai volontiers. J'aime la viande. Mais de là à attendre pendant des heures et des heures dans une cache pour abattre un animal, non, ce n'est pas dans ma nature.
Il y a toutefois la pêche à laquelle j'aimerais bien m'adonner. Malheureusement, on a vidé les cours d'eau des alentours de la truite de rivière qui y abondait voilà plusieurs dizaines d'années. Il y a déjà eu par le passé une telle profusion de poissons que les gens pêchaient que pour le plaisir de pêcher sans pour autant consommer leur prise. Croyant la ressource halieutique illimitée, on a pêché sans aucun souci de pérennité. Et un jour arriva ce qui devait arriver, la truite de rivière fut pratiquement éradiquée des cours d'eau environnants.
Et au contraire des chevreuils qui réapparaissent parce que les chasseurs quittent leur cache, la truite de rivière ne rapparaît pas que les pêcheurs soient là ou repartis, bredouilles, à la maison.
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Daniel Verret