Au réveil :
Lourdeur intimidante
De l’obscurité matinale.
Brouillard,
Vent,
Air chargé d’humidité,
Fortes averses intermittentes.
Arrachées,
Les feuilles
Nombreuses
Eurvolent tous bords tous côtés.
Les coloris automnaux
Fuient.
Les nuits s’étendent
Du souper au petit-déjeuner.
Automne.
Grisaille,
Gouttelettes d’eau perlées colées aux vitres,
Chuintement des pneus sur l’asphalte mouillé,
Fenêtres et portes fermées,
Formation d’immenses tapis
De feuilles d’érable
Sur l’herbe mouillée.
Océan d’humidité en suspension.
Montagnes dissimulées.
Sons étouffés.
Il faut chauffer.
Ce matin, tout est si glauque.
Je tape.
Est en pleine expansion la réalité oppressante de l’automne.
Le téléphone
Sonne.
Voilà!
Chuis rendue.
Derrière, une voix dans un haut-parleur se fait entendre.
Faut qu’j’y aille.
Chus câllée!
Chus :
Je suis.
Câllée :
De to call.
Ça fait partie de ma langue.
Je ne peux pas cracher sur çte boutte-là.
Dehors, en d'dans,
Il vente
Tous bords tous côtés.
Partout devant, l’automne.
nadagami