Sur le haut du button,
Où à son extrémité est
La rue qui traverse le village devient route,
Au loin on aperçoit le flanc sud
Du mont Sainte-Anne
Réfléchissant les rayons lumineux
Du soleil visible là-bas
Alors qu’ici il se laisse deviner,
Caché qu’il est encore
Par la bande de sommets montagneux appalachiens
Qui s’étire telle une frontière entre deux territoires.
En même temps flotte au-dessus des Pointes,
Recouvertes qu’elles sont
De la blancheur de la dernière neige tombée,
Un mélange de nuages gris-bleu et blancs
Cherchant à fuir,
Aspirés que semblent être les nuages
Par la ligne d’horizon circulaire
Qui s’étire depuis le mont Saint-Anne jusqu’au mont du Midi.
Les conifères fort nombreux,
Aux branches étagées recouvertes de neige,
Se dressent au-delà des champs et à travers les feuillus dénudés,
Pointe vers le ciel leur cime.
Tout est si calme,
Si clair,
Si également blanchi de neige
Alors que le soleil,
Tandis qu’il parvient enfin à s’élever
Au-dessus de la ligne de faîte des montages,
Perce par à-coups le collier de nuages
Qui s’accroche aux sommets des montagnes.
Quant au ciel qui nous surplombe,
Celui-ci est passé au bleu délavé.
De plus en plus haut le soleil s’élève.
Le vent a encore aujourd’hui choisi de s’absenter.
Nadagami