Dans la bruine,
Dans l’humidité,
Dans l’eau.
Les montagnes sont disparues,
La vague n’est plus,
Le soleil d’hier, exclu,
Le vent, tout en retenue.
Gris le ciel,
Gris le brouillard,
Gris l’horizon,
Gris le temps.
Assiégés,
Encerclés,
Aveuglés,
Et isolés
Nous sommes,
Nous qui devons
Nous-mêmes
Nous botter le derrière en ces temps déprimants.
Et voilà que le temps qui passe
Ressemble à une impasse,
Surtout que le brouillard se surpasse
Et que le temps gris nivelle ce qui dépasse.
Journée de pluie,
Journée de gris,
Journée ennuagée,
Journée de repli.
Lieu sous les nuages,
Des instants sans images,
Un monde d’ombrage
Et dans la rue, trop peu de visages.
On est quand même sorti et
On est tout de même joyeux.
On est, par le fait même, bien et
On est même heureux bien que le ciel soit gris.
C’est juste qu’un peu de soleil,
Qui émerveille
Après le réveil,
Stimule l’ardeur qui en nous sommeille.
Mais il pleut.
Mais le soleil est absent.
Mais c’est quand même la fin de la neige.
Mais c’est aussi cela le printemps.
nadagami