Le temps était incertain.
Aujourd’hui,
Il l’a été pendant un certain temps
Pour ensuite devenir ce qu’on n’est jamais certain qu’il sera,
Mais qu’on souhaite toujours qu’il soit
Et dont la certitude de ce qu’il est
L’éloigne de ce qui le rend incertain.
En somme,
En ce moment,
En-dessous de la calotte céleste,
Et enfin parce que c’est quand même jour de congé,
Il est certain
Que la certitude à un moment donné qu’on a du temps qu’il fait
N’est certes pas
Une certitude définitive,
Car à l’instant même où certitude il y a,
Déjà il est certain que cet instant dans le temps
N’est pas définitif
Et que finalement n’est certitude que l’incertitude face au temps.
Malgré tout
Et en dépit de ces tergiversations
Nées à la suite de la tonte d’une partie de la pelouse
Et de la taille des bordures à l’aide du taille-bordure,
Dehors alors que je suis en-dedans,
En ce moment,
Il fait beau, très beau, très très beau,
Bien que ce ne soit pas chaud chaud chaud.
Mais qu’importe
Puisque sous le dôme céleste toujours changeant,
Instable,
Tantôt dégagé et bleu, tantôt ennuagé et gris,
Parfois tout ensoleillé ou tout étoilé,
Parfois qui n’est que grisaille menaçante
De laquelle
N’émane aucune incertitude,
Donc sous le dôme ce matin gris et cet après-midi ensoleillé,
Sous lequel l’été achève,
Voilà que les prunes accrochées aux branches du prunier
Mûrissent
Et qu’en les apercevant
Encore accrochées aux branches chargées du prunier,
Je me suis dit :
« Les prunes qui tournent au mauve mauvissent. »
nadagami