La chaleur se répandait,
Le ciel était resplendissant.
En somme, c’était une autre journée d’été qui se préparait.
Deux heures plus tard :
La pluie,
Le vent,
Le froid.
Les portes et les fenêtres de la maison
Sont fermées,
Les montagnes, disparues derrière le couvert nuageux,
L’asphalte, noirci par les eaux de pluie.
En regardant un peu partout dehors,
On devine le passage d’un vent fort et désordonné
Qui agite en tous sens
Les branches des feuillus.
Dans la maison, à l’abri, les yeux rivés à l’écran,
On entend les sons étouffés qu’on sait être ceux
De la machinerie lourde déployée tout près
Pour des travaux d’aqueduc.
À l'intérieur donc s’écoule pour nous le temps
Convaincu qu’on est que se terminera la journée sous la pluie.
Mais voilà que se répand tout à coup
La lumière jaune et étincelante du soleil.
On jette un rapide coup d’oeil par la fenêtre : le vent s’est apaisé.
Vite s’assèche
Le couvert asphalté
De la rue Principale.
Sur les vitres extérieures de la maison par contre,
Y ont trouvé refuge et résistent
Des gouttes de pluie
Transformées en demi-sphères translucides.
Le couvert nuageux s’étiole.
Des bandes de lumière se dessinent sur le plancher de la cuisine.
La ligne de faîte des montagnes est réapparue.
Le soleil qui cherche à s’imposer a chassé la pluie.
nadagami