On a rangé les pinceaux,
La peinture,
Les échelles.
Milieu d’après-midi :
Il fait chaud
Sous un ciel bleu.
On est bien.
Une auto passe devant la maison,
Suivie d’une autre.
Les deux se dirigent
Vers le bas du village.
La rue redevient silencieuse,
Mais pour peu de temps.
Le débit des voitures est régulier
Sans être pour autant continu.
C’est bien
Qu’il en soit ainsi :
Qu’il passe des autos,
Mais pas trop.
J’aime la campagne.
D’un autre côté toutefois,
Je serais incapable
De vivre dans un rang,
D’être sans voisins qu’il m’arrive pourtant de détester,
De ne pas entendre la circulation automobile qui
Si trop dense
Me fait damner.
Le gars de la ville qui est en moi
A besoin de bruits,
De mouvement,
D’interactions entre individus,
D’asphalte,
De bacs à vidanges sur le bord du chemin le lundi matin.
Mais quand il y a trop de tout cela,
Je chiale.
Milieu d’après-midi :
Retourner vivre en ville,
Au royaume de l’asphalte,
Des feux rouges à tous les coins de rue,
Des flots de voitures pare-chocs à pare-chocs?
Non.
Milieu d’après-midi :
Une moto passe, le bruit s’éloigne, une voiture sport la suit.
nadagami