Mollesse

​Mollesse.
Le vent s’essouffle.
Des nuages dégouline la pluie.
La chaleur s’effiloche.
 
Est-ce l’homme?
(Es-se llom?)
En pleine nuit,
Entre deux rêves,
 
Se glisse un mot
Et qui au réveil s’impose :
Mollesse.
Sur la route,
 
Passe devant :
Un chevreuil.
Un peu plus loin,
Encore une fois,
 
Sur la route,
Passent devant :
Deux chevreuils.
Mollesse?
 
Entre deux rêves,
Passe
Un mot
Que retient la conscience :
 
Mollesse,
À laquelle
Je ne crois pas.
Plutôt à la discipline,
 
Comme celle que témoigne
La trilogie
Terre, Soleil, Lune
Et dont on peut apprécier
 
La puissance
À travers le déroulement des saisons
Toujours contenu
À l’intérieur du même cadre temporel.
 
Mollesse :
L’homme, est-ce moi?
Me semble que mon voisin est pire que moi…
Entéka!
 
Soudain devant,
Des chevreuils au milieu de la route.
Je ralentis.
Mollesse?
 
Mais il est vrai
Qu’il m’arrive parfois de vouloir tout sacrer ça là,
La raison?
La mollesse.
 
 
nadagami