Froid aussi.
Le vent se maintient.
Est recouvert le sol d’une neige poudrée durcie par le froid.
En somme,
C’est l’hiver,
La saison qui exige du caractère
Et qui en a fait fuir plusieurs.
Saison aussi de blancheur lunaire
Au cours de laquelle
L’occupant du territoire sous l’emprise de l’hiver
Se retrouve en un ailleurs planétaire.
Tout débute
À l’automne,
Alors que, tout à coup, on a l’impression que la lune,
Blanche,
Nous tombe dessus
Et tout s’achève lorsque la neige blanche
Se retire
Avec le retour des chaleurs printanières.
Mais bon,
Je charrie un peu
Mais quand même,
Pour ce qui est de la blancheur,
On la dirait lunaire.
Et la nuit,
Très longue,
S’impose en hiver
Comme la lune
S’impose la nuit.
Et tout devient au cours de nos hivers,
Tellement froid,
Tellement blanc,
Tellement réfléchi,
Si longtemps imprégné de nuit,
Si longtemps dépourvu de chaleur.
Comme l’est la lune
Qui ne fait que réfléchir la lumière
Que réfléchit à son tour
Le sol recouvert de neige.
Mais sous la lune pleine l’hiver,
La terre recouverte de neige explose de netteté nocturne,
Tout en demeurant sans reflet,
D’une pâleur cadavérique.
Monde lunaire ce matin.
Il fait encore très froid.
Le vent souffle
Et soulève la neige qui se transforme en poudrerie.
nadagami