S’adoucit
La raideur
De la montée.
La route
Qu’amènent à elles
Les roues du véhicule
Se mêle et se confond
De plus en plus
À la blancheur
Vaporeuse
De la brume.
Les bordures boisées
Qui longent le chemin
Fuient vers l’arrière
Tout en donnant l’impression
De n’être que de hautes clôtures d’apparat délabrées.
Au-dessus,
Un plafond bas,
Uni,
Qui ne laisse passer
Qu’une lumière
Tamisée.
Les ombres faiblardes et diffuses
Ne réussissent qu’à dessiner
Des formes à peine contrastantes
Sur le sol.
Devant,
Un mur très épais,
Toujours présent,
Toujours pareil,
Qui apparaît être impossible à franchir
Et à l’intérieur duquel
Mouvement et immobilité
N’ont de différence
Que le bringuebalement du véhicule.
Puis,
Le début de la descente sur le versant opposé
De la colline
Finit par rompre l’illusion
De l’état stationnaire du véhicule en mouvement.
Est redevenue dense la forêt qui borde les fossets.
Le véhicule accélère.
Le plafond de brume
Semble s’élever
Alors que nous plongeons vers le bas de la pente.
La route s’étend à nouveau loin devant.
Dégoulinent sur le pare-brise des gouttelettes d’eau.
nadagami