Souffle le vent du sud.
Tantôt la pluie
Que, de ce vent, on déduit.
Et alors que l’onde m’emporte,
Les mots cognent à ma porte.
Je me retiens,
Mais un élan me détient.
L’instant,
Intrigant,
Me déstabilise
Bien qu’il me personnalise.
Mots qui riment
Et qui éloignent la déprime
Bien que je redoute
Suivre cette route.
Soudain une série d’images
Du tournage
D’une fuite
Dont je devine la suite.
Mots qui riment
Mais qui ne me briment,
Car j’impose
Une couleur à la prose.
Sinueuse voie
Celle que devant je vois,
Qui à la fois m’aspire
Et me fait craindre le pire.
Mais je suis emporté
Par un désir reporté
Depuis si longtemps
Que je me crois hors du temps.
Mots qui riment,
Mots qui expriment
Un désir d’abandon,
Une volonté hors de l’adon.
Nadagami