Il a neigé.
Ce matin,
On a pelleté.
Cette nuit,
Il a venté.
Toute la nuit
On a nagé.
Nagé?
Dans l’incertitude des heures à venir
Parce que la semaine dernière aussi il a venté
Ainsi que neigé une neige pesante et collante,
Très semblable à celle d’hier,
Avec comme résultante finale
Une panne de courant prolongée
En raison de poteaux électriques cassés et de fils sectionnés.
Oui!
Oui!
On le sait bien :
Il y a pire.
En fait,
Il y a toujours pire
Surtout que, en moins de douze heures,
Tout était réparé et le courant, rétabli.
Mais être plongé
Dans le noir
Alors que souffle fort
Le vent d’une tempête de neige,
En toute franchise,
’Mettons que ça angoisse par bouttes.
Mais de panne de courant hier,
Il n’y a pas eu.
Donc ce matin,
Calme et serein,
On a pelleté.
En fait, plutôt soufflé.
Ainsi la neige
Hier soufflée par le vent
L’a été ce matin
Par la souffleuse.
Et nous après,
On a soufflé,
Repris notre souffle
Alors que dehors le vent toujours soufflait.
Et on y est retourné
En début d’après-midi,
Souffler la neige au sol
Qui depuis ce matin avait été soufflée par le vent.
Puis on a remarqué que le vent,
Alors qu’on venait tout juste d’éteindre le moteur de la souffleuse,
Ne soufflait plus
Et incidemment que de neige il n’y aurait plus à souffler.
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On s’apprêtait à rentrer quand tout à coup on a aperçu,
À un mètre juste au-dessus de notre tête,
Sur une branche,
Un roselin pourpré.
Nadagami